Au lendemain d’une panne électrique sans précédent ayant plongé deux pays dans le chaos ce 28 avril, les autorités espagnoles et portugaises poursuivent l’analyse des causes de l’incident.
Si la situation est désormais stabilisée, de nombreuses questions demeurent.
À Madrid, le Premier ministre Pedro Sánchez a fermement écarté l’idée d’un manque d’énergie nucléaire, qualifiant ces allégations de “mensonges ou d’ignorance”. Il a annoncé qu’un rapport indépendant serait sollicité auprès de la Commission européenne afin d’établir une chronologie précise des événements. Le chef du gouvernement a également exigé des comptes aux opérateurs privés d’électricité, promettant des réformes pour éviter toute récidive.
De son côté, Bruxelles a assuré qu’elle examinerait minutieusement l’incident en collaboration avec les gestionnaires de réseau, promettant d’en tirer toutes les leçons nécessaires.
Les premières analyses excluent déjà la piste d’une cyberattaque, tant en Espagne qu’au Portugal. Les autorités évoquent plutôt un incident technique sur le réseau de transport espagnol, sans phénomène météorologique particulier détecté.
Les informations circulant sur un “phénomène atmosphérique rare” ont été formellement démenties par les gestionnaires portugais et espagnols.
Hier à 12h33, l’Espagne a perdu 15 GW de capacité en quelques secondes, entraînant sa déconnexion du réseau européen. Grâce aux interconnexions, la France a pu apporter un soutien en acheminant jusqu’à 2.000 MW vers la péninsule. Quelques foyers du Sud-Ouest français ont brièvement été touchés avant un retour rapide à la normale.
Ce mardi matin, le courant a été rétabli pour plus de 99 % des foyers en Espagne, et la situation était également parfaitement stabilisée au Portugal.
L’analyse technique complète de la séquence d’événements est toujours en cours.