Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi 22 mars dans les rues de Paris et de nombreuses villes françaises à l’occasion de la huitième édition de la Marche des solidarités.
À l’appel de collectifs de sans-papiers, d’associations, de syndicats et de partis politiques, cette journée de mobilisation entendait dénoncer la montée des idées d’extrême droite, les politiques migratoires jugées répressives et les discriminations raciales persistantes.
À Paris, le cortège s’est élancé depuis la place de la Bastille jusqu’à la République, dans une ambiance à la fois revendicative et déterminée.
Des banderoles affichaient des messages clairs :
« Stop au racisme systémique »
« Régularisation pour tous »
ou encore « Liberté, égalité, papiers ».
Les organisateurs ont insisté sur la nécessité de faire front commun face à ce qu’ils décrivent comme un climat politique de plus en plus toxique.

Dans les autres grandes villes, les mobilisations ont également été significatives. À Lille, environ 2 600 personnes ont participé au rassemblement selon les chiffres de la préfecture. En fin de manifestation, des tensions ont éclaté entre une minorité de manifestants et les forces de l’ordre, visées par des jets de peinture. Aucun blessé n’a été signalé, mais un dispositif policier renforcé a été maintenu jusqu’à la dispersion.
À Marseille, Bordeaux, Lyon ou Rennes, les cortèges se sont déployés sans incident majeur, réunissant des centaines voire des milliers de manifestants à chaque fois. Partout, les mots d’ordre étaient similaires : dénonciation du racisme, défense des droits des migrants, refus de la banalisation des discours haineux.
Cette édition 2025 de la Marche des solidarités s’est tenue dans un contexte politique particulièrement tendu. Plusieurs prises de parole publiques de responsables politiques ont récemment alimenté les polémiques autour des questions migratoires et identitaires, tandis que la loi immigration votée en début d’année continue de susciter de nombreuses critiques.
Les organisateurs ont d’ores et déjà annoncé leur intention de maintenir la pression et de poursuivre les mobilisations dans les semaines à venir. Pour eux, l’enjeu dépasse la seule question migratoire : il s’agit de défendre un modèle de société plus inclusif, fondé sur l’égalité réelle des droits.