Disparition d’Alain Anziani : trajectoire d’un élu socialiste discret mais influent
©Alain Anziani

Alain Anziani s’est éteint ce samedi 19 juillet, à l’âge de 74 ans. L’ancien maire de Mérignac et ex-président de Bordeaux Métropole s’était progressivement retiré de la vie publique après avoir révélé être atteint de plusieurs pathologies graves.

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Durant plus de quatre décennies, il aura marqué la scène politique girondine par une approche singulière, faite de constance, de discrétion et de convictions profondes. D’abord avocat, il s’engage rapidement aux côtés des socialistes, gravissant les échelons jusqu’au Sénat, où il siège pendant près de deux décennies avant de se recentrer sur ses fonctions locales. À Mérignac, il succède à Michel Sainte-Marie en 2014 et conserve son siège jusqu’en 2025, dans une proximité assumée avec les habitants.

À la tête de Bordeaux Métropole de 2020 à 2024, il tente l’équilibre entre écologistes, élus de gauche et maires de droite, dans un contexte politique mouvant. Peu adepte des postures, Alain Anziani assumait une vision sobre du pouvoir, privilégiant la continuité des politiques publiques et les compromis durables. Sa gestion métropolitaine s’inscrit dans une séquence de transition, marquée par les débats sur les mobilités, la densité urbaine et les mutations climatiques.

Engagé dans la prévention en santé après l’annonce de ses cancers, il défendait une parole franche sur la maladie et ses conséquences professionnelles. Marqué par sa foi bouddhiste, il s’exprimait volontiers sur le caractère éphémère de la vie, sans jamais cesser d’agir. Son parcours, à contre-courant des logiques de carrière, laisse l’image d’un homme discret, ancré dans ses valeurs, capable de naviguer entre l’intime et le collectif, entre le terrain et les institutions.

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