Homicide à Pessac : la thèse de l’accident écartée, un colocataire en garde à vue

L’enquête sur la mort d’un homme de 53 ans lors d’une soirée à Pessac a pris un tournant décisif. Ce qui semblait d’abord être un drame accidentel s’avère être un acte volontaire, révélé par les investigations approfondies des forces de l’ordre.

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Tout commence dans la nuit du 5 au 6 février, allée Georges-Charpak. Peu après minuit, les secours interviennent pour un homme en détresse, allongé dans une mare de sang mais sans blessure apparente. Une scène troublante qui, dans un premier temps, oriente les soupçons vers une chute ou un malaise.

Mais les enquêteurs de la division de la criminalité territoriale (DCT) ne se contentent pas des premières constatations. L’autopsie pratiquée le vendredi 7 février livre un élément décisif : une hémorragie interne causée par une plaie minuscule, à peine perceptible. L’arme tranchante ayant sectionné une artère près du canal auditif aurait pu passer inaperçue.

Le colocataire avoue, le parquet ouvre une information judiciaire

L’homme avec qui la victime partageait son logement depuis près de neuf ans a fini par reconnaître être l’auteur du coup fatal. L’arme du crime, un couteau, a été retrouvée à proximité. Agé de 57 ans et originaire de Paris, il a été présenté à un juge vendredi soir. Face à ces nouveaux éléments, le parquet a ouvert une information judiciaire pour meurtre, écartant ainsi toute hypothèse accidentelle.

Deux autres hommes dans le viseur de la justice

La soirée ne comptait pas que deux protagonistes. Deux autres convives, âgés de 46 et 52 ans et résidant à Pessac, étaient également présents. Déjà connus des services judiciaires, ils pourraient être poursuivis pour complicité et non-assistance à personne en danger.

Grâce aux auditions, les enquêteurs commencent à reconstituer le fil des événements. La victime, originaire de Moselle, et son colocataire avaient convié deux connaissances pour une soirée. L’alcool coule à flots et, pour une raison encore obscure, l’ambiance tourne à l’affrontement. Une bagarre éclate. Lorsque la victime s’effondre, elle saigne abondamment par la bouche. À ce moment-là, personne ne réalise qu’un coup de couteau a été porté.

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