Une entreprise spécialisée dans le recyclage des métaux, Pena Métaux, basée à Mérignac, a été condamnée à une amende de 150 000 euros pour ne pas avoir respecté plusieurs mises en demeure liées à la gestion de ses rejets d’eaux pluviales.
Cette sanction intervient après une première condamnation en 2021, preuve d’un manquement répété aux obligations environnementales.
En 2021, la société Pena Métaux avait déjà été condamnée pour des infractions similaires. À l’époque, le tribunal correctionnel de Bordeaux lui avait infligé une amende de 200 000 euros, dont 100 000 avec sursis. L’entreprise était reconnue coupable de pollution des eaux et de l’air, avec des concentrations excessives de métaux lourds dangereux comme le plomb, le nickel et le cadmium dans ses rejets.
Malgré cette première sanction, les autorités ont constaté que l’entreprise n’a pas mis en place les mesures correctives exigées. De nouveaux contrôles ont révélé des niveaux de pollution toujours au-dessus des seuils réglementaires, en violation des normes environnementales imposées aux industries de ce secteur.
Des contrôles qui confirment des infractions persistantes
C’est la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) qui a tiré la sonnette d’alarme. Après plusieurs inspections, elle a constaté que Pena Métaux continuait à rejeter dans l’environnement des eaux pluviales contenant des substances polluantes en quantités non conformes.
Ce manquement a déclenché une nouvelle procédure judiciaire, aboutissant à la condamnation récente de l’entreprise. Selon la justice, ces infractions révèlent une absence de prise en compte des précédentes injonctions et une mise en danger de l’environnement local.
Des sanctions qui s’alourdissent pour les récidivistes
Le Code de l’environnement prévoit des sanctions sévères pour les entreprises qui ne respectent pas leurs obligations en matière de pollution. En cas de récidive, la loi autorise une amende pouvant aller jusqu’à 150 000 euros, montant maximal appliqué dans cette affaire.
En plus de cette amende, la société risque d’autres sanctions administratives, pouvant aller jusqu’à la suspension ou le retrait de certaines autorisations d’exploitation si elle ne met pas en conformité ses installations dans les délais fixés.
Les réactions et les enjeux environnementaux
Les associations de défense de l’environnement, notamment France Nature Environnement, ont réagi vivement à cette affaire. Elles dénoncent le laxisme de certaines entreprises du secteur du recyclage, qui, malgré des condamnations, continuent d’opérer sans respecter les réglementations en vigueur.
Les militants écologistes rappellent que la pollution des eaux par des métaux lourds peut avoir des conséquences graves sur les écosystèmes aquatiques et sur la santé humaine, notamment en contaminant les nappes phréatiques et les cours d’eau environnants.
Face à cette situation, les autorités promettent un renforcement des contrôles et des sanctions pour éviter que ce type d’infraction ne se répète.