À l’issue de l’audience qui s’est tenue le 26 mars devant le tribunal correctionnel de Libourne, le verdict impliquant Théo Hernandez est tombé ce mercredi 9 avril. Il intervient après une série d’actions revendicatives menées dans plusieurs supermarchés du Libournais.
Le secrétaire général des Jeunes Agriculteurs de Gironde et de Nouvelle-Aquitaine a été reconnu coupable de dégradations, suite à une opération coup de poing menée en mars 2024 dans un contexte de tensions accrues entre le monde agricole et la grande distribution.
Dans les Lidl de Libourne, Arveyres et Castillon-la-Bataille, ainsi qu’au Leclerc de Saint-Magne-de-Castillon, des produits d’importation avaient été étiquetés à la hâte avec des autocollants dénonçant l’absence de transparence sur leur origine. Miel, vin, viande : des rayons entiers avaient été ciblés par les militants, qui entendaient ainsi alerter le public sur les difficultés des producteurs locaux à faire face à la concurrence étrangère.
À la barre, Hernandez n’a pas cherché à nier. Il a expliqué avoir agi dans le cadre d’une mobilisation nationale, organisée par son syndicat, pour dénoncer les pratiques commerciales qu’il juge “trompeuses”. S’il a reconnu que le mode d’action avait pu surprendre, il a assumé ses dires.
Du côté du parquet, on a pointé une action « volontairement dégradante », sans violences physiques mais avec des conséquences sur l’image des enseignes visées. Le procureur a requis 1 000 euros d’amende avec sursis, insistant sur la nécessité de faire respecter les règles, même dans un contexte de colère sociale.
Finalement, les juges ont opté pour une peine dite, plus juste : Théo Hernandez a été condamné à une amende de 500 euros avec sursis.