À Parempuyre, dans le secteur de la gare, ce n’est pas un gros chantier ou une discothèque clandestine qui trouble le quotidien des habitants… mais un petit chien blanc. Un animal livré à lui-même… et tout un quartier qui trinque.
D’apparence inoffensive, l’animal est pourtant au cœur d’un conflit de voisinage qui prend des proportions inquiétantes. Errance, nuisances, hygiène, sécurité : le quartier est à bout, et les tensions ne cessent de monter.
Trop souvent livré à lui-même, ce petit chien arpente les rues du quartier, trottine entre les rails près de la gare, et traverse les routes au mépris du danger, frôlant les voitures dans une routine devenue presque banale.
« Il divague du matin au soir. On le voit passer, il traverse sans regarder, il pourrait provoquer un accident n’importe quand », s’agace un résident qui vie dans ce secteur depuis près d’une dizaine d’année.
Mais c’est surtout dans les jardins privés que l’animal s’invite, au grand dam des habitants.
« Il est venu uriner sur mes plantes et faire ses besoins sur ma terrasse », raconte une mère de famille installée dans une autre résidence gérée par un autre bailleur social.
« Ici, on n’a pas de clôture entre les terrasses, alors ce chien passe par les haies pour venir chier et pisser chez nous. »
Une situation insupportable pour ceux qui ont investi dans l’entretien de leur extérieur.
Dans ce petit quartier où les pavillons alternent avec des logements sociaux, le sentiment de laisser-aller grandit, alimenté par une impression d’impunité. Plusieurs témoignages concordent :
« le chien fouille les poubelles. Ça sent mauvais, ça attire les mouches et les chats errants, c’est une horreur », confie une voisine excédée.
Selon plusieurs témoins, l’animal chercherait à se nourrir, car il ne serait peut-être pas correctement alimenté chez ses maîtres.
« Il est maigre, maladif, il a peur des gens. Ce n’est pas un animal heureux », affirme d’autres habitants.
Des maîtres pointés du doigt… et un second chien qui inquiète
Les propriétaires de l’animal ont pu être identifiés grâce aux signalements effectués par divers habitants, et sont accusés de laxisme, voire de maltraitance passive. La police municipale aurait tenté de réagir. Une éventuelle mise en fourrière a bien été évoquée, mais dans le voisinage, on attend toujours que les engagements prennent forme.
Plus troublant encore : un second chien aurait été aperçu, appartenant au même foyer.
« Il est apparemment peureux, mais c’est justement ce qui inquiète encore plus. S’il panique, il peut mordre. » indique d’autres voisins.
Face à cette situation persistante, Gironde habitat, le bailleur social en charge du lotissement, a été saisi. Dans ce secteur aux apparences calmes, les disputes éclatent entre voisins, et des insultes auraient fusé sur les paliers.