Il y a des séries qui prennent leur temps pour installer une ambiance. Et puis il y a The Last of Us, qui, dès son deuxième épisode de la saison 2, choisit de frapper là où ça fait mal.
Sans entrer dans les détails les plus sensibles, disons simplement que cet épisode change la donne. Radicalement. Le public qui n’avait pas joué au jeu vidéo risque d’être sonné. Ceux qui connaissaient déjà cette scène fatidique attendaient ce moment avec une appréhension mêlée de curiosité : comment HBO allait-il oser ? Et bien, ils ont osé. Sans fioritures. Sans détour. Brutalement.
Une série qui ne joue pas la sécurité
Il fallait du courage pour adapter The Last of Us Part II tel quel. La série le fait, et elle le fait bien. C’est rugueux, dérangeant, mais fidèle. Pas à la lettre — les dialogues, les regards et les silences font leur propre chemin — mais fidèle à l’esprit du jeu : celui d’un monde où la survie a un prix, et où l’on ne choisit pas toujours qui l’on perd en route.
Cette décision narrative divise, et c’est compréhensible. Certains y voient une trahison, d’autres une nécessité. Ce qui est certain, c’est que cet épisode ne laisse personne indifférent. Les forums s’enflamment, les réseaux s’affolent, et dans les salons, les discussions sont aussi tendues que l’atmosphère post-apocalyptique de la série.
Côté audience, The Last of Us continue d’imposer son rythme. Chaque épisode fait l’événement, chaque décision artistique est scrutée. Bella Ramsey, toujours aussi juste dans son rôle d’Ellie, confirme qu’elle porte la série avec une intensité rare. À ses côtés, le casting secondaire est solide, et sert une mise en scène sobre mais puissante.
La série est plus qu’une simple adaptation : elle est devenue, en quelques épisodes, une œuvre à part entière. Loin des clichés, elle bouscule et prend le risque de déranger. Et c’est peut-être là sa plus grande force.