Au collège Jacques-Ellul, à Bordeaux, les élèves de 3e font cours de maths… avec un parent d’élève.
Depuis début février, une enseignante est en arrêt maladie. Aucun remplaçant n’a été nommé. Face à l’urgence, un père de famille, ingénieur de formation, a obtenu l’accord du principal pour assurer lui-même les séances.
L’établissement, inauguré en 2022 dans le quartier de La Bastide, cumule déjà 99 heures de cours non dispensées dans une seule des classes concernées. Deux lettres adressées au rectorat n’ont suscité ni réponse ni accusé de réception. Entre temps, le recteur a changé, mais le silence administratif persiste.
En attendant un remplaçant officiel, les élèves approchent les épreuves du brevet avec un programme en retard et une organisation improvisée. Une situation symptomatique, même au sein d’un collège neuf, situé dans un secteur classé en politique de la ville.
