Le procès de Sean Combs s’ouvre ce lundi 5 mai à New York. Confronté à une série d’accusations très graves (trafic sexuel, coercition, racket) l’artiste connu sous le nom de P. Diddy a refusé jeudi 1er mai, de conclure un accord avec la justice. Il a choisi de plaider non coupable.
Un tel refus n’est pas anodin. Aux États-Unis, la plupart des affaires pénales ne vont jamais jusqu’au procès. Les accords de plaidoyer, proposés par les procureurs, permettent souvent aux accusés d’échapper à de longues peines en échange d’aveux partiels ou complets. Pour la justice, cela évite des procédures lourdes. Pour l’accusé, c’est un moyen de limiter la casse.
En renonçant à cette option, Combs tourne le dos à toute négociation. Il fait le pari de l’acquittement pur et simple. Mais ce choix le place désormais face à un jury populaire, à un procès qui s’annonce long – jusqu’à huit semaines – et à la possibilité d’une condamnation bien plus sévère. En cas de verdict défavorable, il risque la prison à perpétuité.
Les accusations remontent à plusieurs années et s’appuient sur des témoignages multiples. Le parquet affirme que l’empire bâti par l’ancien producteur aurait servi à organiser des soirées où des femmes auraient été contraintes, sous drogue, à des actes sexuels. Une vidéo datée de 2016 pourrait être versée au dossier, et plusieurs témoins majeurs sont attendus à la barre, dont son ex-compagne Cassie Ventura.
Placé en détention depuis l’automne 2024, Sean Combs n’a pas été autorisé à sortir sous caution, les juges craignant des tentatives d’intimidation envers des témoins.